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JO de la Jeunesse de Singapour. Le bilan. PDF Imprimer Envoyer
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Jeudi, 26 Août 2010 17:14

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La première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Singapour s’est clôturée ce soir


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La cérémonie de clôture de la première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Singapour s’est clôturée ce soir. La rédaction du Singapore News a eu l’occasion de s’entretenir avec Gert Van Looy, chef de mission de la délégation belge.

 

Une des premières choses dont on a envie de parler en tant que Chef de Mission, ce sont probablement des résultats de l’équipe belge, non? Sont-ils à la hauteur de vos espérances ?


Quand je regarde l’ensemble des résultats des 51 membres du Belgian Junior Olympic Team (BJOT), je constate – outre les 8 médailles -  beaucoup de places de Top 8 et pas mal de Personnal Best, et ce, même dans les prestations que l’on peut qualifier de moins bonnes. C’est un excellent signal !

Il est également important de rappeler que nous nous étions fixés au départ un objectif ‘d’évaluation et d’apprentissage’ et non pas de ‘résultat’. C’était ça l’essentiel ! Et cet objectif-là est certainement atteint !

Dans le contexte de cette compétition, je ne mettrais donc pas les médaillés ‘trop’ en avant, même si une médaille est toujours source de motivation supplémentaire pour l’athlète concerné et pour l’ensemble de la délégation. Non, ce qui est réellement important dans le travail d’évaluation que nous aurons à faire dans les semaines qui viennent, c’est d’analyser sport par sport, athlète par athlète ce que nous pouvons améliorer. Il faut que nous tirions maintenant profit de nos potentialités.

Il y a tout de même des sports, comme l’aviron, le triathlon ou la natation qui ont fait de moins bons résultats ?

Peut-être, mais ici aussi, il est fondamental de ne pas en tirer des conclusions trop hâtives. Prenons quelques exemples concrets. En aviron, Jean-Benoît Valschaerts se met à la compétition il y a un an à peine et il termine à la 13ème place au ranking final. Un athlète de sa stature qui dégage un grande force également sur le plan mental a – à mon sens – une énorme marge de progression à sa portée. Charlotte Deldaele ou Thomas Jurgens en triathlon sortent respectivement 6ème et 1er de l’eau après l’épreuve de natation. Charlotte joue de malchance et tombe dans le premier virage en cyclisme et Thomas quant à lui (et il le sait) doit absolument progresser en course. Mais ces deux triathlètes avec un travail bien ciblé pourraient aller loin. En natation, malgré plusieurs ‘Personnal Best’ il y a encore du pain sur la planche… d’un autre côté, Sarah Wegria qui se blesse au poignet en glissant dans les escaliers au village…c’est la faute à ‘pas de chance’ !


Les athlètes ici présents à Singapour vont-ils- à votre avis – poursuivre leur carrière – balbutiante – de sportif de haut niveau ?


Alors là, j’en suis convaincu ! Bien sûr certains arrêteront, mais ces Jeux Olympiques de la Jeunesse ont en tous les cas contribué en grande partie à donner ‘confiance’ à nos athlètes et leur ont également donné envie d’aller plus loin. Ça, c’est certainement vrai pour 70% d’entre eux. Et c’est là notre véritable victoire ! Car même si certains athlètes n’allaient pas jusqu’aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, ils sont aujourd’hui les moteurs d’une dynamique dont le sport de haut niveau a besoin. Heureusement, grâce aux efforts que font les instances sportives dans notre pays – notamment avec le projet Be Gold – il y a déjà des entités prêtes à soutenir les jeunes talents de manière structurée. Mais là où nous pouvons encore faire des progrès, c’est sur le plan médico-scientifique et au niveau de l’accompagnement des athlètes.

 

Vous pensez donc que ces athlètes joueront – c’était un des buts du Comité International Olympique – un rôle de modèle pour leurs congénères ?


Non, je n’irais pas jusque là ! La plupart de ces athlètes n’ont pas envie d’endosser cette responsabilité non plus. Ils sont encore jeunes, ne l’oublions pas ! Ils seront sans doute les moteurs d’une dynamique dans leur sport, dans leur fédération, dans leur club…mais cela se fera – et se fait déjà – de manière naturelle.

Est-ce que l’idée de remettre les valeurs de l’olympisme en avant a fonctionné ? Les athlètes viennent tout de même ici essentiellement pour gagner des médailles, non ? La petite phrase de Jacques Rogge pendant la cérémonie d’ouverture «Pour gagner, il faut seulement passer la ligne d’arrivée. Pour être un champion, il faut susciter l’admiration pour sa personnalité autant que pour ses talents physiques» a-t-elle eu un effet sur les participants ?

Je pense que les valeurs sont passées. Les athlètes ont été plongés ici dans un ‘bain d’olympisme’. Ceci dit, c’est vrai que ce qui compte avant tout pour eux c’est bien prester. La valeur d’Excellence est sans doute celle qui les occupe le plus. Mais j’ai vu ici énormément de gestes de fair play, d’amitié et de respect de l’adversaire. Je pense notamment à Lola Mansour qui après avoir gagné sa médaille d’or répond aux questions des journalistes et dit que ‘n’importe qui d’autre aurait pu être à sa place sur la plus haute marche du podium’. Quelle belle preuve d’humilité et de respect de l’adversaire. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres…Maintenant, comme partout – vous allez trouver des exceptions mais de manière générale cet objectif-là a également été atteint par les organisateurs ! J’espère d’ailleurs que nous pourrons compter sur le concours des athlètes sélectionnés ici à Singapour pour faire part de leur expérience aux athlètes qui entreront en considération en vue des prochains Festivals Olympiques de la Jeunesse Européenne (prochaine édition d’été à Trabzon en Turquie en 2011) ou en vue de la deuxième édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Nanjing - Chine en 2014).

En rajoutant l’élément des équipes mixtes, le Comité International Olympique (CIO) a également permis aux athlètes de sympathiser entre eux et de se battre pour un seul et même ‘Team’. C’est notamment dans ce contexte que l’équipe ‘Europe’ gagne la médaille d’or en équitation et Nicola Philippaerts a été la chercher avec 4 autres cavaliers européens. Leur joie était énorme !


Ils parlent de tout ça entre eux les athlètes ?


Oh oui ! Interrogez-les, vous verrez…et vous serez convaincus des effets extraordinairement positifs de l’expérience qu’ils viennent de vivre !


Tout était donc si parfait ici à Singapour ?


On peut toujours faire mieux ! Mais faire aussi bien en ayant eu moins de deux ans et demi pour organiser un événement d’une telle envergure, c’est assez bluffant ! De plus, comme souvent au début des Jeux, lorsqu’une organisation démarre, il y a des petites choses qui ne fonctionnent pas bien. Nous avons tout de suite trouvé en face de nous des interlocuteurs attentifs et réactifs…proposant rapidement les solutions adéquates. Je leur tire mon chapeau !

Maintenant au niveau du concept de certaines compétitions, je pense notamment au cyclisme qui nous concerne particulièrement, il y a certainement des choses à revoir…Je crois savoir que le CIO est déjà en train d’évaluer cet aspect-là également.


Un peu déçu que l’événement n’ait été que très peu retransmis en Belgique ?


Oui, ce qui est dommage c’est que le concept n’ait pas été repris par les médias. Seule la RTBF a compris l’importance de l’événement et déjà au stage à Gand, ils avaient réalisé un reportage intéressant expliquant bien la philosophie qui était derrière tout ça.

Le désintérêt général des médias est d’autant plus dommage que les athlètes ici présents ont des messages positifs à faire passer qui pourraient peut-être contribuer à crée un début de ‘culture sportive’ qui fait si cruellement défaut dans notre pays. De plus, un petit peu de pression médiatique pourrait aussi faire partie de l’apprentissage pour nos athlètes…

 

Quid du programme culturel et éducatif ? Combien d’athlètes belges y ont participé ? Qu’ont-ils le plus apprécié ?


Quasiment tous les athlètes y ont participé et globalement, ils ont énormément apprécié. L’avantage d’avoir un programme comme ça en place, c’est que personne ne s’est embêté…à côté des entraînements, des compétitions (en tant que participant ou spectateur), ils ont aussi pu goûter à ‘l’île de l’aventure’ ou à plein d’autres animations en tout genre !


Quid l’ambiance dans l’équipe belge et au Village Olympique ?

 

Vraiment merveilleuse. Je pense qu’on a pu créer là quelque chose de très fort. Un sentiment d’appartenance à une équipe qui n’est pas prêt de s’essouffler ! Je voudrais d’ailleurs en profiter pour remercier l’ensemble des athlètes et leurs coaches, l’équipe médicale et paramédicale, mes collègues, les membres de l’ambassade de Belgique à Singapour et tous les bénévoles qui nous ont aidé…c’est ensemble que nous sommes parvenus à faire de cette expérience une merveilleuse réussite.


C’est sur cette base que nous allons poursuivre notre travail pour l’avenir !

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